PLAIES , BLESSURES

 

DÉFINITION

Une blessure est une effraction de la peau ou des muqueuses. La conséquence est la mise en relation du milieu intérieur avec le milieu extérieur. C'est donc une agression contre laquelle l'organisme doit se défendre.

La cause initiale

Le premier problème est la cause initiale. S'il s'agit d'une plaie provoquée par un élément extérieur, cette effraction est généralement violente. Elle a plusieurs caractéristiques :

  • La destruction plus ou moins importante des tissus : peau, mais surtout vaisseaux, nerfs, muscles, voire os et articulations, et le cas échéant organes si la blessure est située dans le ventre, le thorax, la tête ou le cou. Plus la plaie est profonde, plus elle risque de léser des structures vitales ou fonctionnellement importantes.
  • La pénétration de corps étrangers. Il s'agit de débris, de poussières, voire de matière ou d'objets.
  • La pénétration de germes (bactéries le plus souvent). Ceux-ci proviennent à la fois de l'agent agresseur, et des bactéries présentes sur la peau. C'est l'ensemble de ces microbes qui provoque les infections de la peau et des tissus sous-jacents.

 

La nature des lésions

  • Le saignement est la conséquence immédiate et la première des urgences. En fonction de l'importance du saignement, l'organisme met en place une stratégie immédiate en diminuant la circulation dans les vaisseaux de la périphérie. Cela provoque en cas d'hémorragie importante une pâleur et des sueurs. Pour fournir plus de sang aux tissus et organes, le cœur s'accélère.
  • Les différents tissus et structures de l'organisme peuvent être atteints. Le pronostic dépend de l'importance de ces lésions et des structures touchées. Les organes nobles, les os et les articulations, sont les plus vulnérables.

 

Les mécanismes de défense

  • La mise en contact du milieu intérieur, protégé et stérile, avec le milieu extérieur et avec tout ce qui a pénétré dans l'organisme à la suite de l'agression va immédiatement déclencher une réaction inflammatoire ainsi qu'une libération d’anticorps. Son rôle est de circonscrire la zone lésée en développant des barrières et en mobilisant des cellules de défense.
  • Par ailleurs tous les "motifs antigéniques", c'est à dire les molécules qui composent l'ensemble des éléments responsables de l'agression, ont le pouvoir de déclencher dans l'organisme une réaction immédiate du système de défense.
  • Au terme de ces actions, toute la zone lésée est circonscrite, et l'infection est jugulée.
  • Le travail de reconstruction (tissus, vaisseaux, nerfs, etc.) se fait en parallèle et à la suite.

 

L'infection

  • Elle est la conséquence de mécanismes de défense insuffisants ou d'un pouvoir très agressif des germes introduits. Les dégâts provoqués par l'infection peuvent être considérables, notamment dans les zones peu vascularisées comme l'os ou les articulations.

 

LES DIFFÉRENTES PLAIES

Plaie au visage

  • Le problème est avant tout le risque de cicatrice disgracieuse. Il est donc nécessaire de voir rapidement un médecin, de préférence à l'hôpital, pour que la suture soit faite rapidement, avec un fil fin et dans de bonnes conditions d'asepsie.
  • Surtout au visage, ce qui compte ce sont les premiers instants : une plaie mal nettoyée ou qui marine sous un pansement non stérile va se creuser et entraîner une cicatrice qu'il sera bien difficile de faire disparaître. Le recours au médecin n'est donc jamais inutile.

 

Plaie à la tête

  • Si le traumatisme crânien a entraîné une perte de connaissance même minime, de quelques secondes, il faut consulter un médecin en urgence.
  • En attendant, comprimez la plaie avec un linge propre jusqu'à ce qu'elle ne saigne plus. Si cela est possible (hémorragie peu importante) coupez les cheveux autour de la plaie, et comprimez après. Cela évitera que des cheveux restent dans la plaie, ce qui complique le travail du médecin si celui-ci est obligé de faire une suture.

 

Plaie des membres

  • Attention, car une plaie des membres peut toucher une grosse articulation : coude, genou, épaule, cheville.
  • Elle peut aussi toucher des tendons, des muscles, des nerfs ou tout à la fois.
  • Une plaie en regard d'une articulation ouverte, est alors une plaie articulaire. Elle doit donc impérativement être examinée par un médecin, de préférence à l'hôpital.

 

Plaie au ventre

  • Toute plaie au ventre doit être examinée par un médecin car il est parfois difficile d'en apprécier la profondeur.
  • Des organes peuvent être touchés, ce qui nécessite alors une exploration chirurgicale.

 

Plaie des articulations

  • Elle doit être vue par un médecin en particulier à cause du risque infectieux.

 

Plaie du thorax

  • Si la plaie s'accompagne d'une toux douloureuse et/ou d'une gêne respiratoire, il faut consulter rapidement. Sinon, il est impératif de consulter un médecin dans l'heure, en particulier si la plaie siège sur le sein.
  • Dans le cas particulier d'une plaie à la suite d'un allaitement prolongé, il s'agit d'une crevasse.

 

Plaie artérielle

  • C'est une plaie qui peut se situer à n'importe quel endroit du corps et qui a entaillé une artère.
  • Résultat : le sang coule par jets, à la différence des plaies veineuses dont le sang coule en nappe. Toutefois, ce n'est pas évident parfois, car une plaie peut saigner en nappe de façon abondante et que malgré tout une petite artère soit également atteinte : le jet sera alors très faible et peu visible. Il faut toute l'habitude et l'attention du médecin pour la repérer.

 

Plaie de l'œil

  • Toute plaie de l'œil doit être examinée par un médecin ophtalmologiste dans les plus brefs délais.
  • Une feuille de papier, un petit objet pointu, une herbe ou la feuille d'une plante, ou tout objet pointu ou coupant peut occasionner des lésions graves de l'œil.
  • Il faut donc aller consulter un ophtalmologiste ou un service d'ophtalmologie dans un délai ne dépassant pas 6 heures maximum.

 

Plaie du cou

  • Le cou est le passage obligé de tous les nerfs en provenance du cerveau et de tous les vaisseaux en provenance de la tête. De plus, c'est par là que passe l'air pour aller aux poumons.
  • Toute plaie du cou doit être montrée à un médecin.

 

Plaie des organes génitaux

  • Les plaies des organes génitaux sont à prendre très au sérieux et doivent être systématiquement montrées à un médecin.

 

ATTITUDE A SUIVRE

  • Arrêter l'hémorragie par compression avec une compresse stérile ou un linge propre repassé au fer, ce qui n'est pas toujours faisable. À défaut, un linge le plus propre possible fera momentanément l'affaire.
  • Une fois que le sang s'est arrêté de couler, nettoyer la plaie : eau et savon de Marseille avec rinçage efficace à l'eau courante suffisent. On peut retirer les petites saletés éventuelles avec le coin d’une compresse ou d'un mouchoir.
  • Stériliser la plaie, c'est à dire éliminer les microbes. Pour cela, il faut utiliser des antiseptiques locaux.
  • Parer la plaie, c'est à dire la protéger : soit avec un pansement occlusif stérile, soit à défaut en laissant la plaie à l'air libre : l'organisme se défend en produisant un liquide inflammatoire protecteur qui en une dizaine de minutes, rend la plaie beaucoup moins accessible aux bactéries.
  • Envisager la suite, c'est à dire la cicatrice éventuelle. Tout dépend alors de la localisation. On peut pour les petites coupures ou les petites plaies peu profondes, utiliser du stéristrip, qui est une sorte de scotch très adhésif et muni de fibres inextensibles : une plaie dont les bords sont ainsi bien rapprochés peut ne pas nécessiter d'être suturée.
  • Chez l'enfant, dont la peau est très fragile, il vaut mieux de toute façon montrer la plaie à un médecin.

 

Traitement par la Médecine traditionnelle

 

Blessure sur les parties génitales (chaude pisse),

Faire une décoction avec une  cuillérée à soupe de poudre d'écorces de racines d’Acacia nilotica, dans 1 litre d’eau.  Filtrer, boire un verre à thé matin et soir et laver ( badigeonner)  les plaies avec la décoction

Acacia nilotica 01

 

Petites plaies et blessures

A / Laver la plaie ou la blessure avec une infusion fais avec 10 feuilles de Combretum glutinosum pour un quart de litre d’eau  Puis saupoudrer la plaie ou la blessure de poudre de feuilles de la même plante.  Faire ensuite des applications de gelée d’aloès en laissant le plus possible à l’air libre

  Combretum glutinosum1                       Aloes

 

B / Laver la plaie ou la blessure avec une décoction de feuilles d’Annona senegalensis  (1 attache de feuilles pour 1 litre d’eau  pendant 10 minutes) puis appliquer une pâte de feuilles d’Azadirachta indica en pansement durant 2 jours

  D annona senegalensis                  Azadirachta indica 1

 

Plaies Infectées

Premièrement il faut  rendre la plaie propre,   pour cela appliquer des feuilles fraîches  pilées de moringa oleifera et maintenir  pendant 4 à 8 heures

Deuxièmement ; laver la plaie doucement et délicatement avec une décoction de 10 minutes d’une poignée de feuilles de Guiera senegalensis dans un demi – litre d’eau

Enfin appliquer une pâte de feuilles fraiches de Chenopodium ambrosioides  en pansement.  Changer le pansement chaque 2 jours

Moringa oleifera     Guiera du senegal     Chenopodium ambrosioides

 

Plaies rebelles, difficiles à guérir

Mélanger 1 cuillérée à soupe de poudre d’écorces de Khaya Senegalensis avec 2 cuillérées à soupe d’huile de ricin.   Appliquer 2 fois par jour

Khaya senegalensis            Huile ricin

 

 

 

 

 

 

 

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