Une blessure est une effraction de la peauou des muqueuses. La conséquence est la mise en relation du milieu intérieur avec le milieu extérieur. C'est donc une agression contre laquelle l'organisme doit se défendre.
La cause initiale
Le premier problème est la cause initiale. S'il s'agit d'une plaie provoquée par un élément extérieur, cette effraction est généralement violente. Elle a plusieurs caractéristiques :
La destruction plus ou moins importante des tissus : peau, mais surtout vaisseaux, nerfs, muscles, voire os et articulations, et le cas échéant organes si la blessure est située dans le ventre, le thorax, la tête ou le cou. Plus la plaie est profonde, plus elle risque de léser des structures vitales ou fonctionnellement importantes.
La pénétrationde corps étrangers. Il s'agit de débris, de poussières, voire de matière ou d'objets.
La pénétration de germes (bactéries le plus souvent). Ceux-ci proviennent à la fois de l'agent agresseur, et des bactériesprésentes sur la peau. C'est l'ensemble de ces microbesqui provoque les infections de la peau et des tissus sous-jacents.
La nature des lésions
Le saignement est la conséquence immédiate et la première des urgences. En fonction de l'importance du saignement, l'organisme met en place une stratégie immédiate en diminuant la circulation dans les vaisseauxde la périphérie. Cela provoque en cas d'hémorragie importante une pâleur et des sueurs. Pour fournir plus de sangaux tissus et organes, le cœurs'accélère.
Les différents tissus et structures de l'organisme peuvent être atteints. Le pronostic dépend de l'importance de ces lésions et des structures touchées. Les organes nobles, les os et les articulations, sont les plus vulnérables.
Les mécanismes de défense
La mise en contact du milieu intérieur, protégé et stérile, avec le milieu extérieur et avec tout ce qui a pénétré dans l'organisme à la suite de l'agression va immédiatement déclencher une réaction inflammatoireainsi qu'une libération d’anticorps. Son rôle est de circonscrire la zone lésée en développant des barrières et en mobilisant des cellules de défense.
Par ailleurs tous les "motifs antigéniques", c'est à dire les molécules qui composent l'ensemble des éléments responsables de l'agression, ont le pouvoir de déclencher dans l'organisme une réaction immédiate du système de défense.
Au terme de ces actions, toute la zone lésée est circonscrite, et l'infection est jugulée.
Le travail de reconstruction (tissus, vaisseaux, nerfs, etc.) se fait en parallèle et à la suite.
L'infection
Elle est la conséquence de mécanismes de défense insuffisants ou d'un pouvoir très agressif des germes introduits. Les dégâts provoqués par l'infection peuvent être considérables, notamment dans les zones peu vascularisées comme l'os ou les articulations.
LES DIFFÉRENTES PLAIES
Plaie au visage
Le problème est avant tout le risque de cicatrice disgracieuse. Il est donc nécessaire de voir rapidement un médecin, de préférence à l'hôpital, pour que la suture soit faite rapidement, avec un fil fin et dans de bonnes conditions d'asepsie.
Surtout au visage, ce qui compte ce sont les premiers instants : une plaie mal nettoyée ou qui marine sous un pansement non stérile va se creuser et entraîner une cicatrice qu'il sera bien difficile de faire disparaître. Le recours au médecin n'est donc jamais inutile.
Plaie à la tête
Si le traumatisme crânien a entraîné une perte de connaissance même minime, de quelques secondes, il faut consulter un médecin en urgence.
En attendant, comprimez la plaie avec un linge propre jusqu'à ce qu'elle ne saigne plus. Si cela est possible (hémorragie peu importante) coupez les cheveuxautour de la plaie, et comprimez après. Cela évitera que des cheveux restent dans la plaie, ce qui complique le travail du médecin si celui-ci est obligé de faire une suture.
Plaie des membres
Attention, car une plaie des membres peut toucherune grosse articulation : coude, genou, épaule, cheville.
Elle peut aussi toucher des tendons, des muscles, des nerfsou tout à la fois.
Une plaie en regard d'une articulation ouverte, est alors une plaie articulaire. Elle doit donc impérativement être examinée par un médecin, de préférence à l'hôpital.
Plaie au ventre
Toute plaie au ventre doit être examinée par un médecin car il est parfois difficile d'en apprécier la profondeur.
Des organes peuvent être touchés, ce qui nécessite alors une exploration chirurgicale.
Plaie des articulations
Elle doit être vue par un médecin en particulier à cause du risque infectieux.
Plaie du thorax
Si la plaie s'accompagne d'une touxdouloureuse et/ou d'une gêne respiratoire, il faut consulter rapidement. Sinon, il est impératif de consulter un médecin dans l'heure, en particulier si la plaie siège sur le sein.
Dans le cas particulier d'une plaie à la suite d'un allaitementprolongé, il s'agit d'une crevasse.
Plaie artérielle
C'est une plaie qui peut se situer à n'importe quel endroit du corps et qui a entaillé une artère.
Résultat : le sang coule par jets, à la différence des plaies veineuses dont le sang coule en nappe. Toutefois, ce n'est pas évident parfois, car une plaie peut saigner en nappe de façon abondante et que malgré tout une petite artère soit également atteinte : le jet sera alors très faible et peu visible. Il faut toute l'habitude et l'attention du médecin pour la repérer.
Plaie de l'œil
Toute plaie de l'œildoit être examinée par un médecin ophtalmologiste dans les plus brefs délais.
Une feuille de papier, un petit objet pointu, une herbe ou la feuille d'une plante, ou tout objet pointu ou coupant peut occasionner des lésions graves de l'œil.
Il faut donc aller consulter un ophtalmologiste ou un service d'ophtalmologie dans un délai ne dépassant pas 6 heures maximum.
Plaie du cou
Le cou est le passage obligé de tous les nerfs en provenance du cerveauet de tous les vaisseaux en provenance de la tête. De plus, c'est par là que passe l'air pour aller aux poumons.
Toute plaie du cou doit être montrée à un médecin.
Plaie des organes génitaux
Les plaies des organes génitaux sont à prendre très au sérieux et doivent être systématiquement montrées à un médecin.
ATTITUDE A SUIVRE
Arrêter l'hémorragie par compression avec une compresse stérile ou un linge propre repassé au fer, ce qui n'est pas toujours faisable. À défaut, un linge le plus propre possible fera momentanément l'affaire.
Une fois que le sang s'est arrêté de couler, nettoyer la plaie : eau et savonde Marseille avec rinçage efficace à l'eau courante suffisent. On peut retirer les petites saletés éventuelles avec le coin d’une compresse ou d'un mouchoir.
Stériliser la plaie, c'est à dire éliminer les microbes. Pour cela, il faut utiliser des antiseptiques locaux.
Parer la plaie, c'est à dire la protéger : soit avec un pansement occlusif stérile, soit à défaut en laissant la plaie à l'air libre : l'organisme se défend en produisant un liquide inflammatoire protecteur qui en une dizaine de minutes, rend la plaie beaucoup moins accessible aux bactéries.
Envisager la suite, c'est à dire la cicatrice éventuelle. Tout dépend alors de la localisation. On peut pour les petites coupures ou les petites plaies peu profondes, utiliser du stéristrip, qui est une sorte de scotch très adhésif et muni de fibres inextensibles : une plaie dont les bords sont ainsi bien rapprochés peut ne pas nécessiter d'être suturée.
Chez l'enfant, dont la peau est très fragile, il vaut mieux de toute façon montrer la plaie à un médecin.
Traitement par la Médecine traditionnelle
Blessure sur les parties génitales (chaude pisse),
Faire une décoction avec une cuillérée à soupe de poudre d'écorces de racines d’Acacia nilotica, dans 1 litre d’eau. Filtrer, boire un verre à thé matin et soir et laver ( badigeonner) les plaies avec la décoction
Petites plaies et blessures
A / Laver la plaie ou la blessure avec une infusion fais avec 10 feuilles de Combretum glutinosumpour un quart de litre d’eau Puis saupoudrer la plaie ou la blessure de poudre de feuilles de la même plante. Faire ensuite des applications de gelée d’aloèsen laissant le plus possible à l’air libre
B / Laver la plaie ou la blessure avec une décoction de feuilles d’Annonasenegalensis(1 attache de feuilles pour 1 litre d’eau pendant 10 minutes) puis appliquer une pâte de feuilles d’Azadirachta indicaen pansement durant 2 jours
Plaies Infectées
Premièrement il faut rendre la plaie propre, pour cela appliquer des feuilles fraîches pilées de moringa oleifera et maintenir pendant 4 à 8 heures
Deuxièmement ; laver la plaie doucement et délicatement avec une décoction de 10 minutes d’une poignée de feuilles de Guiera senegalensis dans un demi – litre d’eau
Enfin appliquer une pâte de feuilles fraiches de Chenopodium ambrosioides en pansement. Changer le pansement chaque 2 jours
Plaies rebelles, difficiles à guérir
Mélanger 1 cuillérée à soupe de poudre d’écorces de Khaya Senegalensis avec 2 cuillérées à soupe d’huile de ricin. Appliquer 2 fois par jour